Genre et espace numérique

La place prépondérante prise aujourd’hui par les médias et le numérique dans les pratiques culturelles rend incontournable une réflexion sur le rôle qu’ils jouent dans la construction et la déconstruction, l’évolution et la circulation des stéréotypes et inégalités de genre.

Teresa de Lauretis définit les médias numériques comme des « technologies de genre » dans le sens où ils construisent des représentations de genre auxquelles les publics sont amenés à s’identifier. Les réflexions ébauchées ci-dessous défendent l’idée que le genre est différent du sexe, qu’il est le produit d’un système d’organisation hiérarchisé du monde en deux parts inégales et qu’il constitue un objet d’étude observable ainsi qu’un concept utile pour comprendre comment la construction identitaire du genre s’opère via les pratiques culturelles dans l’espace numérique. L’idée est de chercher à comprendre comment les acteurs – individus ou collectifs – renforcent, contournent, reconstruisent ou déplacent les normes du genre dans l’espace numérique et, sans doute, grâce à cet espace numérique.

Depuis la généralisation des outils numériques dans nos vies, il est devenu normal de considérer que nos actions laissent des traces sur la toile symbolique et matérielle qu’est le web. Des traces conscientes, plus ou moins visibles : un article de blog, une vidéo, une photo, ou un statut sur un réseau social, sont des traces volontaires, que nous laissons au gré de nos quantifications personnelles et de nos humeurs. Nous savons aussi, moins distinctement peut-être, que les outils que nous utilisons en ligne nous font laisser des traces moins volontaires. Ces données, nous les sécrétons par nos comportements en ligne et hors ligne, seuls et ensembles, lorsque nous interagissons avec des objets, des humains, des situations. La terminologie qui exprime ce phénomène est à ce titre trompeuse : les données ne sont jamais données, elles sont produites, co-créées et sont les fruits d’interactions. On assiste à des phénomènes de redéfinition d’un moi social numérique, constituant par nos traces volontaires, et involontaires, une forme de reflet de soi que l’on espère maîtriser, au moins en partie. La construction d’une identité de genre s’inscrit très clairement dans l’espace numérique et, par conséquent, dans cette dynamique de traces que les outils de recherche sont capables d’identifier et de capter.

Le groupe de réflexion Genre et espace numérique propose d’interroger la question de la construction du genre dans la sphère des médias et du numérique, notamment par l’analyse des traces numériques (images, textes sur des forums, cartographie des controverses liées à la question du genre, cartographie des espaces dédiés à l’expression des genres sur le web, analyse des espaces de socialisation dans lesquels s’expriment la pluralité des genres, etc.). La question du genre semble être un terrain d’étude particulièrement pertinent, où les enjeux sociétaux et identitaires sont importants et médiatisés, pour aborder les conflits de définition comme pour prendre la mesure qualitative et quantitative des stéréotypes et des rôles sociaux.

Ce groupe de travail permettra d’échanger entre chercheurs, ingénieurs, experts, personnes concernées de la sphère publique, autour des dernières avancées de la recherche et des innovations sociales et technologiques portant sur l’étude des genres. Le sujet du genre est porteur, les questions de recherche multiples :

  • Les dispositifs numériques peuvent-ils donner lieu à des usages et des expressions identitaires susceptibles de redessiner la sexuation des pratiques culturelles tout comme les normes et modèles hégémoniques de la féminité et de la masculinité ? Dans quelle mesure peuvent-ils jouer un rôle dans la construction de l’identité de genre et dans ses possibles et multiples reconfigurations ? L’espace numérique est-il un lieu d’expression disruptif et subversif au regard de la déconstruction des stéréotypes genrés ?
  • Les médias numériques se caractérisent également par le fait qu’ils ont été massivement appropriés et investis par les hommes, largement majoritaires parmi les « créateurs » du numérique. Puisque les hommes « font » le numérique, il semble alors intéressant de s’interroger sur le fait que les représentations qui circulent dans ces espaces reproduisent des rapports sociaux de genre et de sexe où les hommes ont une place dominante. Comment cette hégémonie masculine influe-t-elle sur la production des outils (notamment les algorithmes et les langages informatiques) et des contenus numériques ? Quelles constructions du genre les médias numériques produisent-ils et quels effets cela peut-il avoir sur celleux qui les reçoivent et les utilisent ?
  • Si l’on pense que les technologies numériques influent et transforment les identités sociales, quels liens peut-on faire entre la construction de genres pluriels et les nouvelles technologies de l’information et de la communication ?
  • Quelles méthodes pour mesurer, quantifier, qualifier, étudier la question du genre en ligne ?

Coordination

Audrey Baneyx (Sciences Po Paris)

Ariane Bénoliel (Carism, Université Paris-Panthéon-Assas)

Hélène Bourdeloie (en délégation au CIS-CNRS, Université Sorbonne Paris Nord)

Activités

Colloque Le numérique comme méthodes et terrains. Perspectives féministes

Organisé par Audrey Baneyx, Hélène Bourdeloie et Mélanie Lallet, ce colloque s’est déroulé les 29 et 30 juin 2023, à Paris 17e, 59-61 rue Pouchet, et en visioconférence. Présentation détaillée

Séminaire Genre et espace numérique

Ce séminaire interne est organisé depuis 2020.

6.1.2023
Irène Despontin-Lefèvre

17.2.2023
Séance conjointe avec GEM sur les rapports conjugaux, avec Laura Verquere et Chantal Bayard.

24.3.2023
Lucie Delias
Julie Marques
Seddik Benlaksira

11.5.2023
Claire Balleys

22.6.2023
Julie Minders

11.2.2022
Cécile Méadel (CARISM, Univ Paris 2) et David Doukhan (INA)
1. David Doukhan, Cécile Méadel et Marlène Coulomb-Gully, « En période de coronavirus, la parole d’autorité dans l’info télé reste largement masculine »
2. Le rapport français de l’édition 2020 du GMMP (Global Media Monitoring Project)

16.3.2022
Lucie Longuet, doctorante en science politique à l’Université Nice-Côte-d’Azur.
Titre : Les réceptions étudiantes des politiques de lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans l’enseignement supérieur : une étude comparée, sous la direction de Lucie Bargel et Alban Jaquemart. 
Résumé : Les violences sexuelles et sexistes ont récemment connu un fort regain de visibilité dans l’espace public, médiatique et politique, notamment dans l’enseignement supérieur et de la recherche provoquant l’émergence de réponses militantes et institutionnelles, tant au niveau national qu’à l’échelle des établissements. Mais si l’action publique contre ces violences existe et s’est renforcée ces dernières années, les contours de son institutionnalisation – c’est-à-dire son intégration dans les pratiques et discours des institutions universitaires – présentent des variations parfois fortes d’un établissement à l’autre. Cette institutionnalisation obéit à une double-dynamique : si elle est souvent synonyme d’une distanciation par rapport aux enjeux militants initiaux, elle contribue aussi à la diffusion de ce type de discours au sein des populations étudiantes.
Cette recherche vise à interroger la réception des politiques de lutte contre les violences sexistes et sexuelles par les populations étudiantes, en s’appuyant sur la réalisation d’entretiens semi-directifs conduits auprès d’étudiant·es et d’observation dans des établissements d’enseignement supérieur.

18.5.2022
Bérengère Stassin
Les personnes transgenres ne se reconnaissent pas dans le genre qui leur a été assigné à la naissance en fonction de leur sexe biologique, à la différence des personnes cisgenres pour qui genre assigné et caractéristiques sexuelles coïncident. Pour lutter contre la « dysphorie » que peut provoquer la conviction d’appartenir au genre opposé, les personnes trans entament un parcours de transition sociale (coming out, changement de prénom, d’état civil) et médicale (prise d’un traitement hormonal substitutif féminisant ou masculinisant, réalisation d’opérations chirurgicales). Si le parcours de transition est un parcours psychique, social, administratif et médical, c’est aussi un parcours « informationnel » et « documentaire ». En effet, les personnes en questionnement ou en transition ont une importante activité de recherche d’information. S’intéresser à leurs pratiques informationnelles consiste alors à analyser la manière dont elles mobilisent des sources d’information (formelles ou non), des outils et des dispositifs, des compétences cognitives, et ce, dans différentes situations de recherche, traitement, partage ou communication de l’information. Cette communication s’attachera à décrire des éléments de méthode et les premiers résultats d’une enquête ethnographique et embarquée menée au sein du milieu transgenre et LGBTQI+ rémois.

30.6.2022
Béatrice Damian-Gaillard (Univ. Rennes) et Florian Vörös (Gériico, Univ. Lille). Présentation et discussion de leur projet de recherche, porté par le GIS Institut du Genre, intitulé Influencer : savoirs et pratiques de la sexualité sur YouTube, Instagram et Twitter.
À partir d’entretiens approfondis et d’observations en ligne, ce projet interroge les activités de création de contenus et d’animation des communautés numériques dans le domaine de l’éducation à la sexualité sous différents angles : les trajectoires des influenceur·euses, le dialogue entre savoirs scientifiques et expérientiels, le rapport aux algorithmes et à la modération, ainsi que les modèles de féminité et de masculinité. 
Cette communication se basera sur deux études de cas : un jeune homme qui s’est engagé dans l’univers plutôt masculiniste du NoFap (arrêter la masturbation et la pornographie pour « retrouver » sa virilité) et un autre qui, dans une démarche plutôt féministe, fait la promotion de la réceptivité anale masculine.

14.11.2022
Hélène Breda

18.11.2022
Céline Morin
Mélissa Blais

18.2.2021
Théodora Domenech a présenté son travail de recherche qui porte sur le numérique et les discriminations de genre dans le milieu de l’art contemporain. Elle se demande dans quelle mesure les outils numériques aident à assurer une plus grande visibilité des artistes femmes et, de ce fait, à apporter une plus grande diversité de genre dans les collections des musées et les expositions. Pour donner quelques éléments de contexte : actuellement, en France, environ 60 % des étudiantes diplômées d’écoles d’art sont des femmes. Elles sont en moyenne 30 % dans les expositions d’art contemporain. Elles ne sont que 15 % des artistes représentées par des grandes galeries internationales, et 4 figurent dans le top 100 des stars internationales. 
Le paradoxe est que les théories féministes des années 1970 font partie du canon de théorie de l’art enseigné dans les écoles d’art. La situation est donc non seulement connue, mais dénoncée depuis un demi-siècle, sans changement manifeste. Internet, d’autant plus à l’ère du web, aurait pu être un outil formidable pour faciliter l’accès à des pratiques artistiques qui ont moins de visibilité institutionnelle. Mais on sait aussi que, face à l’infini des contenus disponibles, les navigations sur internet subissent l’influence des institutions traditionnelles. Au lieu d’apporter un changement dans le paradigme du goût androcentré du monde de l’art contemporain, il est possible qu’internet le renforce au contraire. La question est alors de savoir quelles stratégies existent pour reconfigurer ce paradigme du goût, permettre une plus grande diversité, à travers cet outil notamment. 
Théodora dirige elle-même un projet d’ « assistant curatorial numérique » dont le but est d’aider les commissaires d’expositions à atteindre la parité dans leur exposition. Cet outil repose sur une base de données d’artistes femmes émergentes internationales. Dans ce but initial de vérifier sa pertinence, elle a conduit une série d’interviews auprès de professionnels de l’art pour interroger leur usage des outils numériques.

17.3.2021
Mélanie Lallet, Sébastien François et Sophie Bonadè nous ont présenté le projet Miraculous tout juste labellisé par le Centre Internet et Société. Ce projet de recherche explore la façon dont le dialogue entre la production et le fandom de la série animée Miraculous. Les Aventures de Ladybug et Chat Noir (TF1, 2015-…), permet l’émergence de représentations de genre et de sexualité alternatives, dans les productions des fans et dans les épisodes de la série.
Les membres du projet réunissent des expertises sur l’animation audiovisuelle française, en sociologie du genre et des médias et en fan studies. Cette recherche prévoit à la fois l’analyse des représentations véhiculées dans la série, l’exploration des productions de fans, et des entretiens approfondis avec les fans et les professionnel·les.

5.5.2021
Nina Varchavsky a présenté une première analyse exploratoire des discours sur le féminisme sur Twitter à partir d’une approche computationnelle, enrichie d’observations qualitatives.
Il s’agit tout d’abord d’utiliser les traces numériques laissées par les interactions entre utilisateurs (mentions, follow, retweet) afin d’identifier les communautés discutant du féminisme et de les caractériser afin de produire une première cartographie de l’espace (ou du réseau) de discussion sur Twitter.
L’ambition de ce projet est d’étudier les dynamiques à l’échelle individuelle : par quel moyen un nouvel utilisateur rentre-il dans cet espace ? Quelles sont ensuite les trajectoires possibles une fois dans le réseau ? Et à l’échelle collective : quelle est la stabilité de chaque communauté ? Quelles sont les recombinaisons (fusion, division, disparition, apparition) du réseau au cours du temps ? Enfin, quelle est l’origine de ces recombinaisons ?

7.7.2021
Thibault Grison a présenté son travail autour d’un article qu’il vient de publier avec Virginie Julliard, « Les enjeux de la modération automatisée sur les réseaux sociaux numériques : les mobilisations LGBT contre la loi Avia ».
Court résumé de l’article : Cette contribution étudie les enjeux de la modération automatisée sur les réseaux sociaux numériques (RSN) mis au jour dans le contexte de l’adoption de la loi dite « Avia » en France (2019-2020), à partir de l’analyse de la mobilisation des militant·es LGBT et de cas de suppression de comptes détenus par elles et eux. Nous revenons en particulier sur la méconnaissance du fonctionnement des discours militants, et la réappropriation d’injures sexistes et LGBTphobes, qui aboutit, sur le terrain étudié, à des formes de « discriminations algorithmiques ». L’article est disponible en accès libre. Il a été rédigé à l’occasion du colloque IA et Innovation sociale, organisé par la chaire Unesco Pratiques émergentes en technologies et communication pour le développement (PETCD) à Bordeaux, 17-18 juin 2021.
Audrey Baneyx a également animé un atelier pratique sur l’utilisation du crawler Hyphe.

20.10.2021
Conjointement avec le groupe de travail Gouvernance et régulation d’internet, Gloria González Fuster a présenté ses réflexions et ses travaux sur une théorisation critique du droit à la protection des données à caractère personnel à travers une perspective féministe dans le cadre des journées du Centre Internet et Société. Elle a coordonné le numéro The gender of the platform economy, Internet Policy Review.

6.12.2021
Margot Déage (docteure en sociologie) a présenté la façon dont « l’absence » de trace sur Snapchat transforme les performances de genre des adolescents et les sanctions associées.
Un article pertinent en libre accès pour préparer nos discussions : Margot Déage, « S’exposer sur un réseau fantôme : Snapchat et la réputation des collégiens en milieu populaire », Réseaux, 2018. 208(2), 147-172.

30.1.2020
Jaercio Da Silva sur les questions d’intersectionnalité
Mobilisée en tant que « concept », « outil d’analyse méthodologique » ou « cadre théorique » dans les différents champs de sciences humaines et sociales pour ma thèse, l’intersectionnalité constitue mon « objet de recherche ». Dans cette perspective, elle est utilisée comme terrain à travers lequel je propose une cartographie des acteurs porteurs, de leurs trajectoires, des points d’entrées, de circulation et de (de)connexion de ce que j’appelle provisoirement le « mouvement intersectionnel ». Pour étudier comment le numérique contribue à faire exister et à mettre en circulation la « cause intersectionnelle », j’ai procédé par une recherche exploratoire afin d’identifier et d’établir un corpus avec les acteurs de cette cause sur le web français. J’ai déjà identifié quatre groupes plus structurés qui mobilisent l’intersectionnalité et qui pourraient contribuer à la consolidation de cette cause : afroféministes, militantes LGBTQI+, féministes islamiques et féministes handicapés. Cependant, en les catégorisant ainsi, je me suis rendu compte de deux problèmes possibles. Premièrement, ces acteurs ne s’identifient pas toujours à un seul de ces groupes, mais se positionnent justement à l’intersection de deux ou plusieurs d’entre eux. Est-il utile de garder ces catégories ? En essayant de répondre, j’ai décidé de les diviser d’abord en deux grands groupes : les acteurs individuels et les acteurs collectifs. Ce qui m’amène à la deuxième question : les formes d’expression sont-elles différentes entre les acteurs collectifs et individuels ? Pour l’instant, j’ai l’impression qu’il n’y a pas de rupture claire et précise entre revendiquer le concept de façon individuelle et de façon collective. Au contraire, il y aurait plutôt une synergie entre ces deux formes traditionnelles d’expression politique. Pour cette séance du GDR Genre et espace numérique, je vous présenterai une cartographie crée sur Hyphe (en phase de travail) afin de discuter sur les différentes modalités de catégorisation de ce corpus et leurs limites.

12.3.2020
Mélanie Lallet sur le genre, la neurodiversité et communautés en ligne
Les travaux menés dans le cadre du programme interdisciplinaire Identités, Réseaux, Corps (2016-2018) ont fait apparaître une convergence entre les espaces où se discutent la question de la diversité de genre et sexuelle et les communautés en ligne abordant la question de la neurodiversité. La recherche individuelle qui fait l’objet de notre présentation dans le groupe de réflexion Genre du CIS découle de ce constat. Elle interroge notamment les éléments de controverse qui émergent à la suite de ce croisement entre les communautés LGBT+ et neuroatypiques. Nous reviendrons sur quelques points saillants du débat : la prééminence de la communauté autiste asperger dans le mouvement de reconnaissance pour la neurodiversité, la question de l’auto-diagnostic et le parallèle établi avec les réflexions autour des identités de genre, les spécificités de l’autisme et de sa prise en charge pour les personnes assignées femmes et enfin les difficultés d’accès à la transition de genre pour les personnes neuroatypiques. Ces éléments exploratoires seront examinés à l’aune des apports des Feminist Disability Studies et d’une méthodologie en construction dont nous pourrons discuter ensemble, mêlant pour l’heure observations participantes (en ligne et dans des groupes de parole) et entretiens approfondis.
Mots-clés : genre, neurodiversité, autisme, communautés en ligne, disability studies.

24.9.2020
Réunion de rentrée pour définir le fonctionnement du groupe en 2020/21 et les thématiques que nous souhaiterions aborder.

18.11.2020
Discussion méthodologique sur l’expérience trans à travers des chaînes YouTube (passing, transition et hormonothérapie) fondé sur les deux lectures suivantes : Bosom, M., & Medico, D. (2020), « Ma première année sous testostérone : analyse de l’expérience trans à travers des chaînes YouTube », Sexologies, no 765, https://doi.org/10.1016/j.sexol.2020.09.003. Tortajada, I., Willem C., Lucas Platero Méndez R. Et Araüna N. (2020), “Lost in Transition? Digital trans activism on Youtube”, Information, communication & society, p. 1‑17.
Présentation de l’outil Womaninterrupted ainsi que des ressources pour faciliter l’intégration d’exemples féminins dans notre quotidien et dans nos cours.