Science ouverte et société

La science ouverte contribue à faire évoluer les pratiques de recherche en faisant la promotion d’une plus grande ouverture de la production et de la diffusion des savoirs scientifiques.

Qu’elle soit interprétée comme un prolongement de l’idéal du partage et de l’universalité des savoirs ou comme la réaction spontanée aux possibilités offertes par les technologies numériques, la science ouverte s’accompagne d’un ensemble de réponses techniques, législatives, organisationnelles et politiques mises en œuvre ces dernières années.

En France, l’adoption de la loi Pour une République Numérique dont un article portait sur le libre accès aux publications scientifiques (article 30) ou encore un plan national pour la science ouverte en 2018 ont fait de cette thématique un élément clé des politiques publiques de la recherche française. La science ouverte représente au sein des instituts de recherche un vaste champ de mesures pour équiper la recherche et les chercheurs des connaissances et d’infrastructures nécessaires afin de faciliter l’accès, le partage et la mise à disposition des publications, données et autres objets de recherche (code source, cahier de laboratoire, etc.).

Outre ces activités, la science ouverte se traduit aujourd’hui par d’autres initiatives et réflexions sur les modalités même de production, d’usage, de transmission et de gouvernance des savoirs, en impliquant une diversité d’acteurs et en s’inspirant de différents courants de pensées et d’actions collectives contemporaines.

Aussi, le groupe de travail Science ouverte et Société a pour intention de montrer et faire l’expérience de ces différents regards portés sur la science ouverte, et pour cela, organise des rencontres en invitant une ou des personnes à présenter une initiative/un projet qui questionne la place des savoirs au sein de nos sociétés (sans forcément être associé au vocable de « science ouverte »).

En s’intéressant à d’autres mouvements – le care, les épistémologies décoloniales, l’éducation populaire, l’économie sociale et solidaire, les communs, etc. – ce groupe souhaite mettre en dialogue la diversité des formes d’ouverture de la science, que ce soit dans l’accès aux ressources, l’organisation des activités de recherche, la construction de démarches et de postures – individuelle et collective – de recherche, la valorisation et les échanges (marchands-non marchands) de connaissances ou encore l’appropriation et réutilisation de productions ouvertes.

Bien d’avantage qu’observer, l’objectif est de faire l’expérience de diverses modalités de production et de circulation des savoirs. Ce groupe a pour vocation d’être un lieu de rencontre et une aide pour faciliter l’émergence de projets concrets entre différents acteurs (publics, privés, citoyens) attentifs aux démarches d’enquête et de recherche et à leurs spécificités.

Une attention toute particulière sera portée sur les objets, espaces et personnes frontière(s) ouvrant des interstices de médiation. Un des terrains d’étude sera notamment celui de la documentation et de la narration collective comme interface clé de croisement et d’évolution des regards, des démarches et des savoirs.

Coordination

Jean-Baptiste Scherrer (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)

Nicolas Loubet (Oxamyne)

Célya Gruson-Daniel (Inno3, HackYourResearch, COSTECH-UTC) a coordonné ce groupe de travail jusqu’en février 2022.

2020/21

Journées du CIS 2020

Alexandre Hocquet (Université de Lorraine, Archives Henri Poincaré) a été invité par le GdT Science ouverte et société dans le cadre des Journées du CIS. Il est intervenu sur l’histoire et les problématiques actuelles de Wikipédia et du mouvement de la science ouverte, 24 septembre 2020.

Webinaire Science ouverte et société

Ce groupe de travail a organisé un webinaire en 2020/21 visant à éclairer et enrichir le regard porté sur la science ouverte.

Projet Antarctique 2.0°C suivi de Science ouverte au MESRI

Cette séance a permis de discuter autour d’un témoignage de ce qui relève des réseaux d’acteurs, qui aujourd’hui et d’une manière ou d’une autre, ont un lien avec « la science ». Le contexte actuel (pandémie, crise climatique) remet sous le feu des projecteurs la science en train de se faire, et un intérêt grandissant pour ces champs disciplinaires s’exprime par une intense production documentaire. Les institutions nationales et internationales s’en saisissent et réorientent certaines des politiques publiques qui y sont liées.

Crédit image : Juste 2.0°C, CC BY-NC-ND 4.0

La séance a été organisée en deux grandes séquences.

Il a été question tout d’abord du montage du projet Antarctique 2.0°C, qui a pu grandir, certes porté par des étudiants, mais grâce à l’activation de ce réseau d’acteurs du monde scientifique. Ce fut l’occasion de discuter de la manière dont les différentes disciplines scientifiques impliquées dans le projet y dialoguent entre elles.

Dans un deuxième temps, la discussion a porté sur la dynamique à l’œuvre au sein du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation sur les thématiques science-recherche-société et science ouverte. Une nouvelle feuille de route « Science avec et pour la société » a été lancée fin avril 2021, et le ministère planche sur la PFUE, se lance dans l’OGP, prépare les 30 ans de la Fête de la Science, s’attelle à mettre en œuvre la LPR.

Clément Astruc-Delor est étudiant à l‘École normale supérieure, principalement au département de Géosciences, mais aussi au Centre d’enseignement et de recherche sur l’environnement et la société (CERES), au département de Sciences sociales (parcours politiques publiques) et au département des Relations science-société (MESRI/DGRI). Il est également l’un des étudiants à l’origine du projet Antarctique 2.0°C.

Science ouverte et archéologie

L’Institut français du Proche-Orient (Ifpo) est dépositaire d’un fonds iconographique de plus 50 000 images datant du début du 20e siècle. Une grande partie de ces collections iconographiques provient notamment de la photothèque archéologique de l’Institut, qui contient des photographies aériennes et des images de nombreux monuments, sites archéologiques et objets du Liban et de Syrie. Cette collection de photographies archéologiques constitue une source unique et inestimable de documentation, tant sur l’histoire de l’archéologie proche-orientale que sur le patrimoine culturel syrien.

La plupart des supports analogiques de ces images sont conservés dans les locaux de l’Institut situés à Damas, en Syrie. En raison de la guerre et de la fermeture des locaux de l’Ifpo à Damas, ces collections ne sont plus accessibles depuis 2011. Cependant, une partie de ces collections avait été numérisée. Soutenu par l’Unesco en 2018 et par la fondation ALIPH depuis 2019, le projet « Valorisation et redocumentarisation collaborative des images archéologiques de Syrie »  vise à archiver et protéger cette part des collections iconographiques de l’Ifpo, mais aussi à la rendre accessible à tous.

Jean-Christophe Peyssard est responsable de la médiathèque SHS de la MMSH, Maison méditerranéenne des sciences de l’homme (CNRS et AMU, Aix-en-Provence). En tant qu’ingénieur de recherche au CNRS spécialisé dans le champ des études sur la région du Moyen-Orient et des humanités numériques, il est également membre des programmes de recherche financés par l’ANR, Shakk et Lipol.

Docteure en archéologie proche-orientale et titulaire d’un mastère spécialisé en Management des biens et des activités culturels, Taos Babour est responsable du service Médias, données de la recherche et humanités numériques à l’Institut français du Proche-Orient (Ifpo).

Crédit image : Syrie du Nord, Jebel Sem’an, Qala’t Sem’an, ca 1960, Institut français du Proche-Orient (Ifpo), licence ouverte – etalab, URL : https://medihal.archives-ouvertes.fr/medihal-01849126v1

Toutes et tous producteurs et diffuseurs de savoirs ?

Séance organisée avec La Coop des Communs.

L’entrainement mental dans l’histoire de l’éducation populaire : un regard sur le rapport aux savoirs et le développement de l’esprit critique.

Séance organisée avec La Coop des Communs.

Science ouverte et mouvement coopératif : quelle posture de recherche ?

Séance organisée avec La Coop des Communs.

Présentation du projet Épidémyne.

Projets avec la MYNE et les EGN du libre et des communs.

Les avancées de la politique de science ouverte au CNRS.